Fennec

La littérature de jeunesse migrante renouvelle la littérature contemporaine et s'inscrit dans une dimension spatiale qui prend en compte la mondialisation tout en créant de nouveaux imaginaires fondés sur l'aller et le retour, le déplacement, l'exil, le voyage, l'entre-deux. Cet essai présente un corpus de 120 récits recensés entre 1971 et 2007, écrits par des auteurs issus de l'immigration, des pieds-noirs, des coopérants, des appelés du contingent, des harkis, des franco-algériens, dont les plus représentatifs sont A. Begag, J.-P. Nozière, L. Sebbar.

Novembre 1913, Mondovi, Algérie. Un des écrivains français les plus prestigieux du XXe siècle vient de naître. Pourtant, rien ne prédestine Albert Camus, issu d'un milieu pauvre et populaire, à un avenir aussi brillant. Après avoir un temps fait cause commune avec Sartre et l'existentialisme, il suit sa propre voie, développant inlassablement le thème de d'absurde, mais aussi les notions d'humanisme et de révolte, comme réponses à l'absurdité de la condition humaine. Récompensée par le prix Nobel de littérature en 1957, son œuvre a laissé une empreinte indélébile dans les lettres françaises.

La guerre ferroviaire est née dès que l'intérêt du chemin de fer a été perçu par les militaires. L'idée du train blindé est contemporaine de la mise en service des premiers trains car la possibilité nouvelle de déplacer des masses d'hommes, en cas de mobilisation, suscitait immédiatement l'intention de priver un adversaire potentiel de cet avantage décisif. Face à cette perspective, les trains blindés (trains et automoteurs) ont fait, assez tôt, partie de la littérature ferroviaire en France, en Grande-Bretagne puis en Allemagne. Ils sont apparus pendant la guerre civile américaine puis, en Europe, au cours de la guerre franco-prussienne avant d'être universellement reconnus lors de la guerre des Boers. De fait, les trains blindés ont été les premières machines de guerre automobiles terrestres viables avant les automitrailleuses et les chars. Cette étude a pour but de montrer, au-delà d'un oubli paradoxal, la place essentielle tenue par les trains blindés dans la genèse des blindés et principalement du char de combat, puis de montrer que cette arme a été indispensable à la conduite des guerres de la décolonisation.

Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c'est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom et une histoire au mort resté ""l'Arabe"" jusqu'ici. Ce roman sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel a rencontré un succès phénoménal ; il est traduit dans une trentaine de langues.

[...] Toute la première partie de son œuvre est consacrée à une analyse de l'exotisme français, et de la lente transformation par lequel de l'édénisme moralisateur et rationalisateur de nos premiers curieux et des griseries de mots et de couleurs de nos romantiques, l'âme française, prenant conscience de sa vocation est venue à sentir la poésie de la force et de la création. [...]