But & orientations générales
Instituée en 2005, la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie, des Combats du Maroc et de Tunisie a pour mission d’expliquer les événements et d’en transmettre la mémoire.
La Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie, des Combats du Maroc et de Tunisie naît de l’article 3 de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005, portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
Un devoir de neutralité, pour une compréhension des événements
Animée par un devoir de neutralité pour une compréhension exacte des événements, la Fondation contribue à la connaissance des éléments de tous ordres, notamment historique, tout en contribuant à la mémoire des actions des combattants et des conséquences pour les populations concernées. Son objectif est de faciliter et d'encourager les recherches pour la compréhension du déroulement et de l’enchaînement des évènements, en apportant au plan national et international, les conditions favorables aux échanges sur ces questions.
Afin d'atteindre ses objectifs, la Fondation utilise tout moyen permettant d’étudier et de faire connaître les périodes historiques couvertes par son objet. En facilitant l’accès aux sources d’archives et aux témoignages et en mettant à disposition des chercheurs, des historiens et des témoins, des lieux de rencontre et d’échanges, elle permet la réalisation de travaux dans tous les champs de la mémoire. Enfin, la Fondation intervient dans la mise en oeuvre ou le soutient d'initiatives et projets individuels ou collectifs, agréés par son conseil d’administration. Elle est amenée à développer ces projets et ces initiatives en commun avec des Etats ou avec leur accord, en particulier, à l’intention des jeunes générations.
Ses axes de développement vise à faire de la Fondation un centre de ressources, en regroupant les informations relatives aux archives de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, et, notamment, initier des travaux de recensement de sources historiques, en établissant un guide général des sources de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie, qui faciliterait le travail des chercheurs, en sus d'encourager la réédition de livres historiques épuisés.
Elle vise, par ailleurs, à poursuivre le travail d’enquêtes orales auprès des anciens combattants et des populations concernées, en l’accompagnant par des opérations de numérisation et d’indexation afin de rendre ces archives accessibles et utilisables facilement.
En complément, elle recueille toute archives, quelle qu’en soit la forme (papier, forme dématérialisée) et organise des rencontres (journées d’études, colloques) ouvert au public, et permettant aux historiens de faire état de leurs travaux.
Une organisation visant à l'accomplissement de ces buts
I. Le conseil d'administration
La Fondation est administrée par un conseil d’administration composé de 18 membres répartis en quatre collèges :
. le collège des fondateurs (6 membres) ;
. le collège des membre de droit (5 membres : le Premier Ministre ou son représentant, les ministres chargés de l’intérieur, des affaires étrangères, de l’éducation nationale, des anciens combattants ou leurs représentants) ;
. le collège des personnalités qualifiées (4 membres) ;
. le collège des « amis » (3 membres agréés par le collège des fondateurs et celui des membres de droit).
II. Le conseil scientifique
Un conseil scientifique vient assister le conseil d’administration. Doté d’un rôle consultatif, il a pour mission de suggérer des orientations nouvelles ou d’apporter des contributions. Dans ce cadre et à ce titre, le conseil peut auditionner toute personne dont la compétence est susceptible d’éclairer ses études et ses avis.
Le conseil scientifique se trouve donc doté d’un pouvoir de proposition scientifique, et a toute latitude pour évoquer toute question relative à la compréhension historique et mémorielle, en symbiose avec le conseil d’administration. Si les statuts prévoient la désignation du président du conseil scientifique par le conseil d’administration, il est prévu de laisser le conseil scientifique lui-même proposer le ou les personnes qu’il souhaite voir porter à sa présidence.
Une organisation indépendante
Toute fondation a obligatoirement un but précis et un financement privé majoritaire, ce qui affirme le principe de son indépendance et, en même temps, circonscrit son champ d’action. Une fondation dépend donc exclusivement de ses fondateurs pour poursuivre uniquement un but affiché. En l’occurrence, les fondateurs de la FM-GACMT sont des associations nationales de création déjà ancienne, dont les adhérents, par le fait de la guerre, sont issus de toutes les couches de la société, sans considération d’appartenance partisane. Si l’on s’étonne du silence des statuts de la Fondation sur son indépendance, c’est parce que celle-ci est de droit, ce silence constituant même la preuve que les rédacteurs n’ont pas eu d’autre idée que celle d’une contribution à la connaissance la plus objective des conditions de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, seul but assigné à la Fondation. Il appartient à son seul conseil d’administration, au sein duquel les fondateurs privés sont majoritaires, d’expliciter et de développer les conditions de sa mise en œuvre. Les membres de droit du conseil d’administration ont pour mission de veiller à la correcte application des statuts dans la voie ainsi définie.
Une fondation de mémoire
La Fondation voue son objet au recueil, à la conservation, à la transmission de la mémoire des évènements d’Afrique du nord, afin qu'il soient collectés et mis hors d’atteinte des effets du temps ou de toute autre dénaturation. Notons que ce sont des outils de première main qui sont préservés au profit des chercheurs et des historiens. La Fondation, par sa neutralité, n’est pas autorisée à choisir parmi les « clans » de mémoire ou à accorder son soutien à l’un plus qu’à l’autre. Le rôle de la Fondation est d’authentifier et de conserver, pas de juger.
Une tâche exigeante
La tâche de la Fondation se révèle à la fois importante et difficile. Elle doit assurer l’authentification et la pérennité des mémoires recueillies, en faciliter l’accès à tout chercheur, les offrir à la consultation publique, et permettre, par là, la réflexion des futures générations en toute connaissance de cause. En revanche, elle doit se garder de s’immiscer dans l’interprétation de ces mémoires.
Parallèlement, la Fondation doit favoriser la compréhension des évènements et, pour ce faire, réunir la base de données la plus large et susciter l’approfondissement de la recherche. À cette fin, la Fondation organise des débats, des colloques, encourage des travaux en tout domaine, et même, veille à ce qu’aucun aspect ne soit négligé, encore moins occulté. En revanche, la Fondation ne peut émettre de conceptions propres et non plus privilégier celles de son conseil d’administration. Sa scrupuleuse neutralité est la rançon de l’objectivité qu’elle entend préserver et servir. Non seulement il lui faut asseoir son indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics, établir sa règle à cet effet, mais aussi se préserver de toute pression d’où qu’elle vienne –acteurs, témoins, historiens ou autres groupes-. En revanche, elle doit apporter le concours de sa compétence et de sa technicité à tous, Etat, associations et publics divers, afin qu’ils disposent de l’information la plus objective, voire dénoncer tout manquement à cette objectivité.
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