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Journée d'Etudes, 8 décembre 2022 : PARCOURS DE GAULLISTES  FACE AU DRAME ALGÉRIEN Jacques Soustelle, Germaine Tillion et l’Algérie
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Journée d'Etudes, 8 décembre 2022 : PARCOURS DE GAULLISTES FACE AU DRAME ALGÉRIEN Jacques Soustelle, Germaine Tillion et l’Algérie

Le jeudi 8 décembre 2022 à 14h30, Fondation Charles de Gaulle

Américaniste reconnu, homme clé de la France libre, animateur du RPF sous la IVe République, Jacques Soustelle est pourtant, et avant tout, resté en mémoire pour son implication dans la lutte contre l’indépendance algérienne, qui le conduit à rompre avec le Général de Gaulle, puis à s’engager dans l’action clandestine et le soutien à l’OAS. Ce prisme, s’il est incontestable, soulève pourtant plus de questions qu’il n’apporte de réponses. D’abord car Soustelle s’inscrit dans un clair positionnement d’homme de gauche, qu’il revendiquera toute sa vie. Du comité des intellectuels antifascistes que fréquente le jeune normalien au refus de Munich, puis à l’engagement immédiat et résolu dans la France libre depuis le Mexique, c’est aux côtés du Général de Gaulle que Soustelle entre en politique à la Libération, conservant longtemps une proximité personnelle et intellectuelle avec le chef de la France libre. Ensuite parce que la nomination de Jacques Soustelle à Alger comme gouverneur général, en janvier 1955, est mal accueillie par les « ultras » de l’Algérie française, qui voient en lui un homme de Mendès France, quand Soustelle lui-même considèrera Mendès comme « plus conservateur que ce que j’envisageais de faire en Algérie ». A ses côtés, des collaborateurs progressistes, comme Vincent Monteil ou Germaine Tillion (rencontrée dans les années 1930 au Musée de l’Homme), l’accompagnent dans des réformes administratives, comme la mise en place des Sections administratives spécialisées et des Centres sociaux, ou la volonté de favoriser l’avènement d’une classe politique algérienne modérée.

Pourtant, les ambitions progressistes semblent se briser sur les évènements d’aout 1955 et à compter des années 1956-58, Soustelle, redevenu député RPF du Rhône, s’impose comme un des hérauts de la politique d’« intégration » des tenants de l’Algérie française. En Mai 1958, il tente de peser sur les premières initiatives du Général en Algérie, l’accompagnant à chaque étape de la tournée de juin 1958, avant de rompre quand se dessine la politique d’autodétermination, d’être exclu du gouvernement après la semaine des barricades, et de prendre finalement le chemin de l’exil à Rome dès juin 1961. Ses anciens collaborateurs, Germaine Tillion et Vincent Monteil, suivent alors des cheminements différents, et opposés.

Comment expliquer cette partition ? En prélude à un colloque qui reprendra l’ensemble du parcours de Jacques Soustelle, cette demi-journée vise à appréhender, à travers son cheminement algérien, le parcours de Soustelle en ayant à l’esprit certaines clés : l’intellectuel en politique, d’abord, qui appréhende le terrain algérien en fonction de la formation d’ethnologue, le réformateur, qui déploie pendant son année au gouvernement général une politique qui, à l’époque se veut progressiste, l’acteur politique emporté par le durcissement du conflit, enfin, qui fait de la défense de la présence française en Algérie le grand combat de ses dernières années d’élu. On essaiera également, par ce biais, d’éclairer la relation complexe entre Soustelle et le général de Gaulle.  

PROGRAMME

14:30 — Introduction, Arnaud Teyssier, Président du Conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle

14:40 — Présentation du fonds Soustelle aux Archives Nationales (sous réserve)

14:50 — Le contexte international de l’année 1955, Maurice Vaïsse, Professeur émérite, Institut d’études politiques de Paris

15:00 — Séance n°1 : « De De Gaulle à Mendès France, un progressisme contrarié dans la tourmente algérienne ? »

- Jacques Frémeaux, professeur émérite à l’Université Paris-Sorbonne : 

« Jacques Soustelle, entre Mendès France et Edgar Faure. »

- Frédéric Fogacci, directeur des études de la Fondation Charles de Gaulle : 

« Jacques Soustelle et Germaine Tillon : le progressisme et ses limites ? »

- Sadek Sellam, Historien de l’Islam contemporain : 

« Vincent Monteil et Jacques Soustelle »

16:30 — Séance n°2 : « De la politique d’intégration à l’OAS : la dérive progressive d’un intellectuel en politique ? »

- Chantal Morelle, professeur en classe préparatoire au Lycée Molière : 

« Jacques Soustelle, Gouverneur général de l’Algérie :  le 20 aout 1955, un tournant ? »

- Guy Pervillé, professeur émérite à l’Université Toulouse II-Le Mirail : 

« Soustelle, de Gaulle et l’Algérie, de la coopération sous tension à la rupture (1958-1961) »

17:30 — Débat final et conclusions

CONTACT ET INSCRIPTION :

Par courriel : communication@charles-de-gaulle.org

Par téléphone : 01 44 18 66 77

Fondation Charles de Gaulle
5 rue de Solférino
75007 Paris

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