
La médaille coloniale (3 tomes)
De Patrick Binet et Cyrille Cardonna La Médaille coloniale, guide du collectionneur (tome 1, 256 p) La Médaille coloniale par ses brevets (tome 2, 223 p) La Médaille coloniale, Chronologie et Géographie (tome 3, 14 p) PBCO Editions, 2013.
La médaille coloniale a récompensé les soldats servant dans l’empire colonial (« une colonie ou un pays de protectorat ») de 1827 à 1962. Mais son histoire est étrange car elle a été instituée par la loi de finance du … 26 juillet 1893, avec un effet rétroactif, et devient médaille d’outre-mer en 1962. Elle est par sa structure, ses modalités d’attribution, la variété des lieux géographiques concernés et la population qui en a été bénéficiaire, l’image de l’empire colonial français.
Ecrits par deux auteurs, ces trois tomes, qu’il est préférable de posséder ensemble, même si chacun a sa spécificité, entrent dans le détail d’une récompense qui, contrairement à celles qui distinguent un exploit précis, valorise aussi les missions d’exploration remplies tant par des militaires que par des civils. Lire les libellés des 56 agrafes revient à lire la carte de l’Empire colonial. La structure des trois tomes, très pédagogique et méthodique, répond aux exigences des collectionneurs, premiers intéressés. Elle répond aussi à l’historien soucieux de replacer les conquêtes coloniales dans leur contexte.
Le premier tome est un outil d’identification pour collectionneur : il détaille les fabricants, les variétés de médaille, les libellés des agrafes, sans oublier les variantes non officielles. Autour du cœur de métier de la Fondation, on note les agrafes : Maroc, Sahara, Sud-Tunisien, Taza, Tunisie, Mission Saharienne, Afrique du Nord, etc ….
Le deuxième tome vient en complément et se révèle plus administratif, avec les brevets d’attribution qui varient selon la période, le régime politique et le ministère attributaire. Le résultat de ce travail de bénédictin est le recensement de 864 brevets différents avec agrafe et 38 sans attribution d’agrafe.
Le troisième tome (un fascicule en réalité) offre plusieurs cartes de l’Empire, avec les possessions facilement identifiables et situées géographiquement. Plus intéressant encore est la charte qui court sur huit pages et met en relation les dates (de 1827 à 1958), les régimes politiques et les libellés, qui sont autant de zones d’opérations ou d’explorations. On découvre ainsi un monde de noms devenus mythiques comme les Iles de la société de 1844 à 1847 ; Laos et Mekong de 1880 à1895 ; Adrar de 1908 à 1909 … et des hauts-lieux héroïques plus proches de nous : Lybie, Kouffra Fezzan etc …. Entre 1940 et 1943.
En résumé, ces trois ouvrages très illustrés abordent l’empire colonial français sous un jour généralement peu compréhensible pour ceux qui ne connaissent pas les symboles. Ils sont aussi une grande leçon de géographie. Enfin, l’empire colonial n’est plus mais la Médaille d’Outre-mer continue à distinguer ceux qui servent la France : la dernière agrafe en service semble être « Sahel » depuis 2013.
Paul Malmassari
Directeur de la Fondation
FM-GACMT (décembre 2017)
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